Universities in South Africa have the potential to advance various dimensions of human development, including well-being. However, this potential can be constrained by historical processes of oppression and the negation of indigenous ways of being and doing. Applying the capabilities approach (Sen, 1999) as a normative framework for the outcomes of university education in the South African context, we argue for a focus on the centrality of capabilities (real freedoms) in assessing how well universities are doing in supporting student well-being. We pay special attention to one capability which we see as architectonic for other freedoms, which is ubuntu. Although ubuntu is generally understood as a moral philosophy, in this article we articulate it as a valued capability in the space of higher education. Our argument is based on data collected through qualitative and participatory approaches in two longitudinal research projects that were carried out between 2016 and 2021 with undergraduate students in different South African universities. In the discussion of the findings, we explain how ubuntu underpins the ways students tend to relate to each other - as interdependent partners of a learning community, rather than as independent individuals who happen to be in the same learning environment. Building on these descriptions of deeply relational ways of being at university, ways that embrace an African indigenous worldview, we argue that creating the conditions for students to achieve the capability of ubuntu has decolonial potential.
En Afrique du Sud, les universités ont le potentiel de promouvoir divers aspects du développement humain, notamment le bien-être. Cependant, ce potentiel peut être entravé par des facteurs d'oppression historiques et la negation des modes de vie et du savoir-faire autochtones. En appliquant l'approche des competences (Sen, 1999) en tant que cadre normatif pour les résultats de l'enseignement universitaire dans le contexte sud-africain, nous plaidons en faveur d'une focalisation sur la centralité des compétences (libertés réelles) dans l'évaluation de la manière dont les universités contribuent au bien-être des étudiants. Nous accordons une attention particuliere á une compétence que nous considérons comme architectonique d'autres libertés, á savoir l'Ubuntu. Bien que l'Ubuntu soit généralement compris comme une philosophie morale, dans cet article, nous le présentons en tant que competence valorisée dans l'espace de l'enseignement supérieur. Notre argumentation s'appuie sur des données recueillies au moyen d'approches qualitatives et participatives dans le cadre de deux projets de recherche longitudinaux menés entre 2016 et 2021 avec des étudiants de premier cycle dans différentes universités d'Afrique du Sud. Dans la discussion des résultats, nous expliquons comment l'Ubuntu sous-tend la manière dont les étudiants interagissent les uns avec les autres, en tant que partenaires interdépendants d'une même communauté d'apprentissage, plutöt qu'en tant qu'individus autonomes qui se retrouvent dans un même environnement d'apprentissage. En nous appuyant sur ces descriptions d'un mode de vie universitaire profondément relationnel qui embrasse une vision du monde autochtone africaine, nous soutenons que la création des conditions pour que les étudiants atteignent la compétence d'Ubuntu a un potentiel décolonial.